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Appels à contributions
Africana. Figures de femmes et formes de pouvoir (Lausanne)

Africana. Figures de femmes et formes de pouvoir (Lausanne)

Publié le par Marc Escola (Source : Pôle pour les études africaines (PEALL))

Africana. Figures de femmes et formes de pouvoir

Colloque international et interdisciplinaire.

Université de Lausanne, Suisse, 4-6 mai 2020

 

Organisation et direction scientifique 

Université de Lausanne, Faculté des Lettres.

Prof. Christine Le Quellec Cottier (section de français) et Prof. Valérie Cossy (section d’anglais)

 

Appel à contribution

À l’heure où les questions de parité et de représentation féminines occupent le devant de la scène sociale et politique, à l’heure où les stéréotypes de genre sont dénoncés au niveau planétaire, il paraît essentiel dequestionner les discours portant sur les représentations des voix et des personnages féminins subsahariens. Ce colloque international « Africana. Figures de femmes et formes de pouvoir » entend fédérer plusieurs types de savoirs touchant aux humanités, tels que le pratiquent les Studies (littérature, genre, histoire, philosophie, cinéma, anthropologie, …). Le titre « Africana » est conçu comme une invitation transversale afin de réfléchir sur un ensemble de représentations et de savoirs touchant autant des systèmes de pensée, des événements ou des actes esthétiques impliquant des Africaines vivant sur le continent ou issues d’une diaspora. 

La littérature est un des lieux où se pense le monde réel ; elle crée, grâce à des subjectivités, des actions et des temporalités, la possibilité de questionner le monde. Ce pouvoir de la fiction motive notre volonté de mettre en évidence des « figures de femmes et des formes de pouvoir » à l’œuvre dans la littérature qui met en scène l’Afrique et ses diasporas féminines. Très dynamiques, les fictions récupèrent des stéréotypes de genre et leurs auteur.e.s s’impliquent souvent par un discours social et politique touchant autant à des pratiques locales, traditionnelles qu’aux conséquences de la migration. Ces choix concernent de nombreuses littératures dites de « subalternes », mais il nous importe de mettre en évidence comment des processus d’émancipation et de résistance se sont joués et se jouent à travers des personnages placés sur le continent africain ou parmi ses diasporas. 

Les réflexions s’articulent donc à partir de nos champs de recherche dont le développement est relativement récent en Suisse, tout en bénéficiant de liens directs, depuis plus de dix ans, avec des partenaires africain.e.s dont les apports théoriques, sociétaux et expérimentaux sont fondamentaux. L’origine du projet impose de reconnaître des catégories hégémoniques européennes par rapport auxquelles s’élaborent les fictions et les discours de façon plus ou moins subversive, qu’il s’agisse de la « fétichisation » de la femme africaine ou de la façon d’aborder l’« héritage colonial » au féminin (langue, scolarisation, …). Il importe aussi de prendre en compte de nouvelles formes de pouvoir, telles la maternité et le rapport au corps, placés sous le signe de l’expérience, de l’autonomie et du choix de la filiation. 

Le pouvoir est un objet aux formes multiples et nous voulons relativiser sa représentation articulée entre une soi-disant sphère publique et une autre privée : en cela, les concepts d’empowermentet d’éthique du carepourront être des relais stratégiques pour envisager les représentations – fictionnelles et matérielles – qui vont nourrir le cœur de la conférence internationale et interdisciplinaire pensée pour marquer l’importance et le développement d’un champ d’étude incontournable. La rencontre va questionner divers types de mise en récit, portant autant sur des faits concrets que des représentations symboliques. L’articulation de ces modalités de représentations permettra de définir les forces à l’œuvrequant à de nouvelles figures de femmes, soit dans notre monde contemporain, soit en créant des liens avec des époques considérées comme révolues.

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Axes de réflexion 

– Mises en perspective de représentations du « féminin » dans des discours – fictionnels ou non – mettant en scène l’Afrique subsaharienne et/ou ses diasporas.  

– Histoire et fictions : représentations et expériences.

– La fiction, souvent, déconstruit des stéréotypes féminins et se joue des représentations genrées ; quelles sont les stratégies mises en place ? comment la langue et les voix fictionnelles portent-elle des choix alternatifs ? Formes du « féminin » en tant que Sujet et non pas Objet. Enjeux ? Echos ? Cet intérêt peut être élargi à d’autres domaines des Humanités

– Cadrages sur des « figures de femmes » et relations – nouvelles – à diverses formes de pouvoir : qu’il soit régalien ou autre. Il s’agira d’inclure à la réflexion les usages de l’empowermentet de l’éthique du care(en tant que reconnaissance affective qui n’est pas une charité mais du politique).

– Envisager des formes alternatives d’engagement par le biais de la résistance. Imbrication sexe-race-classe.

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Mots clefs 

  •  Esthétique – Poétique – Fiction (roman, poésie, théâtre, vidéo, …) – Histoire – Colonialisme – Scolarisation – Subaltern studies– Postcolonial studies– Decolonial studies– Gender studies– Areas studies– Arts vivants (performances) – Arts (photographie, peinture, …)
  •  Afrique – Europe – Diaspora – Altérité – Hybridité – Résistance – Féminismes – Postféminisme – Empowerment– Ethique du care.

 

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Merci de soumettre votre proposition en français (titre et descriptif de 500 mots maximum, format pdf), accompagnée d’une brève notice biobibliographique, d’ici au 6 septembre 2019. Elle doit être envoyée aux responsables de l’organisation à l’adresse courriel : peall@unil.ch

Le comité scientifique rendra réponse en novembre 2019. L’organisation prendra en charge le séjour des intervenants durant le colloque, mais il est nécessaire de chercher un financement auprès de son institution de rattachement pour le déplacement en Suisse.

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Comité scientifique : 

Prof. Christine Le Quellec Cottier (Université de Lausanne)

Prof. Valérie Cossy (Université de Lausanne)

Prof. Catherine Mazauric (Université Aix-Marseille)

Prof. Coudy Kane (Université Cheikh Anta Diop, Dakar)

Prof. Koutchoukalo Tchassim (Université de Lomé)

Prof. Xavier Garnier (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle)

& Pôle pour les études africaines de la faculté des lettres de l’Université de Lausanne (PEALL) :  https://www.unil.ch/fra/pole-etudes-africaines