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Autour d’Imbolo Mbue, Voici venir les rêveurs : Entre les mots et les images

Autour d’Imbolo Mbue, Voici venir les rêveurs : Entre les mots et les images

Publié le par Université de Lausanne (Source : Roger Fopa)

Imbolo Mbue propose un projet esthétique dont la puissance réside dans un long voyage aux  tréfonds des mots verbalisés ou non, qui disent l’intimité des personnages. À l’issue de ce voyage, les mythes et les représentations sur le monde inconnu perdent de leur consistance en même temps que tombent les préjugés. Ainsi, les images de soi et de l’autre se refaçonnent. L’expérience de la rencontre de l’autre ouvre donc la voie à l’invention d’une nouvelle utopie de soi-même qui rompt avec une négativité morbide construite par de profondes superstitions chez les candidats à l’exil. Il émerge dès lors dans la conscience des personnages des mythes nouveaux, leviers d’une re-germination mentale et d’une renaissance symbolique. Un motif rend visible cette transformation que ponctuent désormais des mots et des gestes les plus simples : c’est le motif du retour au terroir.

Voici venir les rêveurs n’est donc pas seulement un roman de l’exil ou de l’immigration, c’est-à-dire du départ, c’est surtout une esthétique du retour. L’auteure reconstitue à travers un habile maniement de l’alphabet, l’expérience de/sur l’immigration menant progressivement vers une connaissance profonde des dilemmes de l’altérité et de l’ailleurs. Une écriture qui révèle la lucide et consciente sortie du cercle de l’indifférence. « Culture et mémoire y apparaissent liées et importantes pour la saisie intelligente de la socio-histoire » (Amabiamina, 2017 : 8-9). Voici venir les rêveurs d’Imbolo Mbue marque en quelque sorte une avancée notable dans le projet d’une nouvelle littérature de/sur l’immigration, une littérature du retour.

Les propositions d’articles sont attendues et pourront être le lieu d’explorer non seulement les arguments esthétiques, stylistiques et idéologiques permettant de déceler la puissance de cette œuvre, mais aussi d’analyser selon une perspective comparatiste l’œuvre d’Imbolo Mbue dans sa proximité avec les autres littératures du retour au terroir.

 Les réflexions peuvent se fonder sur les axes thématiques non exhaustifs ci- après :

  • Mots et lieux de l’intimité
  • Images de l’espace et frictions mémorielles
  • Espaces, savoirs et cultures
  • Espaces, violences et structures de la différence
  • Retour au terroir et modalités de la réconciliation

 

Le résumé de la communication (300 mots), -cinq mots-clés compris-, rédigé en français ou en anglais, doit être envoyé au plus tard le 1er octobre 2017 aux adresses suivantes : rogerfopa@gmail.com et ambasbis@yahoo.fr. Il devra être accompagné d’une brève notice biobibliographique du contributeur, mentionnant l’institution d’attache. Notification sera faite aux contributeurs dont les propositions auront été retenues. Les articles retenus par le comité scientifique feront l’objet d’une publication dans le cadre d’un ouvrage collectif.

 

Coordination 

Roger Fopa Kuete, Département de Français, FALSH, Université de Maroua

Marie-Thérèse Bétoko Ambassa, Département de Français, ENS, Université de Yaoundé I

 

Calendrier

1er octobre 2017: réception des propositions de résumé

15 octobre 2017 : notification aux contributeurs

15 novembre 2017 : envoie d’articles entièrement rédigés

15 décembre 2017 : retour d’expertise et notification aux contributeurs

Second semestre 2018 : publication 

 

Comité scientifique

Pr François Guiyoba, Université de Yaoundé I ;

Pr Clément Dili Palaï, FALSH, Université de Maroua ;

Pr Parfait Diandue Bi Kakou, Université Félix Houphouët-Boigny, Côte-d’Ivoire ;

Pr Marie-Gérard Noumsi, FALSH, Université de Yaoundé I ;

Pr Gilbert Doho, Case Western Reserve University, OHIO, USA ;

Pr Cheryl Toman, Case Western Reserve University, OHIO, USA ;

Pr Patrice Nganang, New York University, USA;

Pr Alda Flora Amabiamina, Université de Douala ;

Pr Raymond Mbassi Ateba, Université de Maroua ;

Pr Alain Cyr Pangop, Université de Dschang ;

Pr Jean Claude Abada Medjo, ENS, Université de Maroua ;

Dr Daniel Houli, Université de Douala ;

Dr Alain Poaire Kamki, Université d’Ottawa.