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Appels à contributions
Bande dessinée et approches intermédiales (Toulouse)

Bande dessinée et approches intermédiales (Toulouse)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Fatima Seddaoui)

BANDE DESSINÉE ET APPROCHES INTERMÉDIALES[1]

Journée d'études

Université Toulouse-Jean Jaurès 2

Laboratoire LLA-CREATIS

13 JUIN 2019

 

Date limite : 20 Avril 2019

 

Appel à communications :

Témoignant de l'intérêt de plus en plus marqué des universitaires pour les interactions fécondes entre le cinéma et la bande dessinée[2] ou de la présence de la photographie dans la bande dessinée[3] (qui peut s'approprier la matérialité du médium/média étranger au genre graphique), la bande dessinée ouvre les médiums/médias à de nouvelles interactions théoriques dans le champ émergeant de l'intermédialité[4]. Effectivement, la bande dessinée, médium/média artistique, dispositif qui combine un support technique avec un code sémiotique spécifique peut entretenir des relations avec les autres médiums/médias. De plus, genre à la fois hybride, marginal, culturel et populaire, c'est un territoire artistique qui privilégie les rencontres avec les autres médiums/médias où circulent aisément les différents médiums/médias. Dans ses travaux, Mariniello Silvestra,[5] définit l'intermédialité comme « polymorphe », puisque le médium/média en contient toujours d’autres, il n’y a pas de médium/média pur et de conclure, « le milieu/le medium est donc toujours intermédial », selon cette dernière. Dans leur ouvrage, Pour une théorie de l'adaptation. Littérature. Cinéma. Bande Dessinée. Théâtre[6], Gaudreault, et Groensteen se sont intéressés aux frontières poreuses que proposent les différents genres (filmiques, photographiques). Par ailleurs, l’ouvrage de Jacques Dürrenmatt, Bande dessinée et littérature[7] se focalise sur les potentialités esthétiques et narratologiques du médium/média graphique lesquelles peuvent soit s’inspirer de la littérature, soit rivaliser avec elle. In fine, « la contamination trans-sémiotique » de ces médiums/médias hétérogènes, dans le genre graphique peut aussi s'organiser autour des concepts que suscitent ce phénomène d'intermédialité qui sont aussi les conséquences de cette proximité (ou des phénomènes d'inclusions génériques) avec l'image graphique. Effectivement, en plus de questionner ou de développer les concepts caractéristiques de ce phénomène, on pourrait les élargir à d'autres notions comme l'esthétisation ou la rhétorique visuelle en rapport avec la sémiologie de l'image.

Dans le cadre de cette journée d'études, nous pourrions réfléchir sur les notions ou les théories que peut susciter l'intermédialité dans la bande dessinée, que ce soit des dispositifs écraniques en rapport avec le film, picturaux en lien avec la peinture ou le dispositif daguerréotyque en lien avec la photographie.

Ces différents médiums/médias pourraient prendre place en tant que figure de style ou objet fictionnel dans la bande dessinée. Quelles relations la bande dessinée peut-elle avoir avec les autres médiums/médias ? Comment à travers cette pluralité intermédiale, la bande dessinée est-elle exploitée ? Les propositions de réflexion afférentes à cette double dialectique, bande dessinée et intermédias, du XXe au XXIe siècles seront les bienvenues.

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Calendrier :

20 Avril 2019 : Date limite d’envoi des propositions de communication.

30 Avril 2019 : Notification d'acceptation.

Programme définitif dès mai 2019

Date de la JE : 13 juin 2019

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Modalités de soumission :

Résumé de 500 à 1000 mots

Notice bio-bibliographique de 10 lignes maximum.

Les interventions dureront entre 20 et 30 minutes.

Une publication des actes de la JE pourrait être envisagée selon des modalités dont nous discuterons lors de la JE.

Envoi des propositions de communication au plus tard le 20 avril à : Fatima Seddaoui (seddaouifatima@yahoo.fr) et Agatha Mohring (agatha.mohring@gmail.com)

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Responsables scientifiques

Mireille Raynal

Fatima Seddaoui

Agatha Mohring

 

 

[1] Cette journée d'études s'inscrit dans l'Axe 1 : Dispositifs et intermédialité du laboratoire LLA-CREATIS.

[2] Les cases à l'écran. Bande dessinée et cinéma en dialogue, Alain Boillat, Chêne-Bourg, George, 2010.

[3] Par exemple, la bande dessinée Le photographe met en scène la figure du photographe et ses photos. Le montage narratif faisant alterner photographies et dessins.

[4] Par exemple, le laboratoire LLA-CREATIS a mis en place des séminaires sur l'intermédialité, dont intitulé : Intermédialidades. Je cite par ailleurs, le colloque qui a eu lieu du 12 au 14 Février 2014, organisé par Philippe Ortel du laboratoire LLA-CREATIS : Création, intermédialité, dispositif.

[5] Mariniello Silvestra, « L’intermédialité : un concept polymorphe », in Vieira, Célia et Rio Novo, Isabel (dir.) Intermedia. Études en intermédialité, Paris, L’Harmattan, 2010, p.11-29.

[6] Pour une théorie de l'adaptation. Littérature. Cinéma. Bande Dessinée. Théâtre, André Gaudreault et Thierry Groensteen, 1993.

[7] Bande dessinée et littérature, Jacques Dürrenmatt, Garnier, 2013.