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Cahier Georges Perec n°13 « Filiations perecquiennes étrangères »

Cahier Georges Perec n°13 « Filiations perecquiennes étrangères »

Publié le par Philippe Robichaud (Source : Eléonore Hamaide-Jager)

Cahier Georges Perec n°13

« Filiations perecquiennes étrangères »

dirigé par Raoul Delemazure, Eléonore Hamaide-Jager, Jean-Luc Joly, Emmanuel Zwenger

Dans le prolongement du Cahier Georges Perec n°10 (« Perec et l'art contemporain ») et du Cahier GP n°11 (« Filiations perecquiennes »), nous consacrerons le prochain et treizième Cahier GP aux filiations perecquiennes étrangères, où il s'agira de dégager les aspects de l'étranger à travers les territoires, les œuvres et les langues traversé(e)s ou imaginé(e)s dans l'œuvre de Georges Perec, selon une approche largement comparatiste (notamment imagologique) empruntant par exemple les axes suivants :

L'œuvre de GP comme œuvre-monde. Il s'agirait de rendre compte de l'œuvre de GP à travers ses géographies étrangères, la constituant en une œuvre-monde. La mondialisation pose par ailleurs la question de la culture nationale dans ses rapports à la littérature mondiale : l'inscription de l'œuvre de GP dans le domaine national français ne fait-elle pas obstacle à sa possible transposition étrangère, ou bien a contrario le formalisme de son œuvre ne lui permet-il pas d'accéder à une forme d'universalité ?

GP et les écrivains étrangers. Les écrivains étrangers représentent une part importante de l'héritage à partir duquel GP construit son propre œuvre – James Joyce, Thomas Mann, Franz Kafka, Jorge Luis Borges, Vladimir Nabokov, Italo Calvino, Malcolm Lowry... – qui pourraient faire l’objet d’approches monographiques. Les collaborations de GP avec des écrivains étrangers ou des traducteurs – Harry Matthews, Eugen Helmlé – orientent par ailleurs son activité vers certains pays – les Etats-Unis ou l'Allemagne – et pourraient également faire l'objet d'études particulières.

Les écrivains étrangers et GP. L'introduction au Cahier GP n°11 signalait à juste titre la réception importante de l'œuvre de GP à l'étranger, notamment dans le domaine hispanique et anglo-saxon (Roberto Bolaño, Enrique Vila-Matas, Paul Auster, …). Seraient envisagées ici les formes de la descendance perecquienne dans l'œuvre d'un auteur particulier, que ce soit sur un plan thématique – quels thèmes et quelles figures de son œuvre sont-ils privilégiés ? – ou sur un plan formel – comment la matrice perecquienne s'exporte-t-elle ? La question de la traduction, qui fera l’objet d’un Cahier GP ultérieur, ne sera pas posée sauf incidemment.

Aires géographiques, culturelles et linguistiques. Le rapport de l'œuvre de GP aux pays étrangers suit les contours de ses propres tropismes étrangers (qu'ils soient européens – Pologne, Allemagne, Grande-Bretagne –, américains – Etats-Unis, pays latino-américains –, africains – Tunisie, Côte d'Ivoire –, océaniens – Australie), permettant ainsi de cartographier les mouvements de l'écrivain vers l'étranger et leurs langues, tout autant que le rapport de GP à certaines aires géographiques – GP et l'Allemagne, l'Europe de l'Est, Israël... Il pourrait également s'agir de suivre ici les réceptions de son œuvre au sein de communautés nationales précises, plus particulièrement pour ce qui concerne la désorientation et l'exil – l'étranger étant entendu ici comme figure de l'estrangement ou de la défamiliarisation (Sfax dans Les Choses par exemple). Le rapport linguistique de GP à l'étranger peut aussi être envisagé sous l'aspect de l'emploi des langues étrangères dans son œuvre.

Géographies imaginaires. L'œuvre de GP est enfin susceptible d'être cartographiée selon ses territoires imaginaires ou fantasmés, qu'il s'agisse de l'île de W ou le souvenir d’enfance ou encore des territoires imaginés dans 53 jours ou dans Cantatrix Sopranica L.

 

N.B. : Il est envisageable de réaliser des entretiens ; une bibliographie sur cette vaste question existe quoique mince, mais elle n’empêche pas la reconsidération ou l’approfondissement d’aspects déjà étudiés – voir par exemple dans les actes du colloque de Rabat, L’Œuvre de Georges Perec : réception et mythisation, Université Mohammed-V Rabat, « Colloques et Séminaires » n° 101, 2002, les articles de David Bellos (« La présence de Georges Perec dans le monde anglophone »), Mustapha Taleb (« Georges Perec et le monde arabe »), Michaël Ferrier (« Perec Illimited Ink. Corporation. Par la bande et par la bride : sur les réceptions japonaise et internationale de l’œuvre de Perec »), Krisztina Horvath (« La réception de Georges Perec dans les Républiques populaires d’Europe de l’Est ») ; dans le tout récent volume Relire Perec (actes du colloque de Cerisy), Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne » n° 122, 2016, l’article de Jean-Jacques Thomas, « Perec en Amérique » ; ou les articles de Jean-Luc Joly (« Georges Perec et Paul Auster : une musique du hasard » [Romanic Review, vol. 95, n° 1-2, Jan-Mars 2004], « Espaces d’espèce. Georges Perec et Gordon Matta-Clark » [Architecture et Littérature : une interaction en question, colloque de Cerisy, Presses Universitaires de Provence, 2014]).

 

Calendrier

Date de remise des projets : 15 juin 2017

Date de remise des articles : 15 décembre 2017

 

Adresses d'envoi des projets :

ehamaide@hotmail.fr

e.zwenger@esam-c2.fr

jljoly@neuf.fr

Raoul.delemazure@gmail.com