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Écrivains marcheurs du Romantisme au XXIe siècle (Orléans)

Écrivains marcheurs du Romantisme au XXIe siècle (Orléans)

Publié le par Marc Escola (Source : François Le Guennec)

Écrivains marcheurs du Romantisme au XXIe siècle

L’Université du Temps Libre (UTLO) Université d’Orléans organise les 21 et 22 juin 2018, sur un très joli campus vert, un colloque international consacré aux Ecrivains marcheurs du Romantisme au XXIe siècle.

Le voyage à pied, dont les récits sont d’une riche variété, de Victor Hugo ou Gérard de Nerval à Jacques Lacarrière et Jean-Paul Kaufmann, entretient une relation particulière avec l’espace qu’il parcourt. Les randonneurs marcheurs, le pèlerinage pédestre, les reporters et les youtubeurs marcheurs, les marches engagées de revendication etc., la palette est large aujourd’hui et le phénomène, démocratisé, en quelque sorte, a pris une grande ampleur, les moyens d’expression et de transmission étant beaucoup plus variés. Découverte synesthésique, descriptions réalistes et pittoresques, ou évanescence progressive des contours réels de l’espace au profit d’une introspection de soi. D’aucuns y voient même le moyen de briser l’aliénation de soi ou de prendre un nouveau départ.

Approche littéraire :

À côté des Baudelaire, Maxime du Camp, de Stevenson (et Modestine), de Léon-Paul Fargue, d’autres marcheurs méconnus ont contribué à enrichir le genre. Mus par quels évènements ? dans quelles circonstances ? Et s’agit-il vraiment d’un genre ? ou le récit de voyage (à pied) se situe-t-il toujours à l’articulation de plusieurs (sous-)genres : journal, mémoires, épistolaire, état des lieux... ?

Approche stylistique :

Quels référents les marcheurs romantiques avaient-ils pour décrire les routes qu’ils parcouraient ? Leur écriture garde-t-elle le même souci de l’artifice et de l’ornement stylistique et leurs discours offrent-ils de nouvelles ordonnances et de nouveaux parcours interprétatifs ? Comment la construction progressive du récit se substitue-t-elle réussit-elle à se substituer aux paysages réels pour créer de nouveaux univers «géopoétiques » ?

Approche sémiologique :

La désignation des référents du monde extérieur passe-t-elle par une distribution axiologique ? Les paysages sont-ils autant d’« états d’âme » et subissent-ils les clivages et les sériations paradigmatiques (euphorique, dysphorique, mélancolique, nostal-gique, etc.) ? Quelles transpositions symboliques et affectives de l’espace rencontré et décrit ? Quelles sont les pratiques, chez les marcheurs romantiques, de la subversion du donné réel et sa conversion en motifs abstraits ?

Approche linguistique :

L’exploration de ces modalités peut se référer aux études fondatrices de l’espace dans les contextes romanesques, mais elle peut se nourrir parallèlement des études linguistiques de l’espace. L’étude de l’espace que propose notamment la linguistique cognitive cherche à recréer un espace mental au moyen du matériau linguistique disponible et suivant les dimensions géométriques et les lois physiques connues. Cette perspective permet de jeter les fondements d’une poétique de l’espace linguistique interne.

Quelques indications bibliographiques :

  • Philippe Antoine, Quand le voyage devient promenade, PUPS, 2011.
  • Antoine de Baecque (textes choisis et présentés par), Écrivains randonneurs, Paris, Omnibus, 2013.
  • Michel Collot, Pour une géographie littéraire, Paris, Corti, 2014.
  • Bertrand Lévy & Alexandre Gillet (dir.), Marche et paysage : les chemins de la géopoétique, Genève : Éd. Métropolis ; [Paris] : [Belles-lettres diff.], 2007.•
  • Jean-Luc Le Cleac’h, Poétique de la marche, Rennes, La Part commune, 2017. 
  • Marie-Édith Laval, Comme une feuille de thé à Shikoku ; sur les chemins sacrés du Japon, Paris, le Passeur éditeur, 2015. 
  • Bernard Ollivier, Marche et invente ta vie : adolescents en difficulté, Arthaud, 2015

 

Comité scientifique :

Farah Zaïem Ben Nejma, Professeure de linguistique et stylistique françaises à l’université de La Manouba, Tunisie

Aude Déruelle, Professeur de littérature française à l’université d’Orléans

Olfa Abrougui, Enseignante-chercheuse à l’université de Tunis
Pierre Allorant, Professeur d’Histoire du Droit, Doyen de la faculté de Droit d’Economie et de Gestion à l’université d’Orléans

Pierre Loubier, Professeur de littérature française à l’université de Poitiers.

 

Comité d’organisation :

Sandrine Cartron, secrétaire UTL

Monique Falleau, adhérente UTL

François Le Guennec, enseignant UTL

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Veuillez adresser le texte de la proposition (300 mots environ) suivi de votre affiliation et des références de quelques-unes de vos publications avant le 31 janvier 2018

à : colloque.ecrivainsmarcheurs@orange.fr  .

 

Réponse vous sera donnée avant le 28 février 2018.

 

Une publication en ligne (au moins) est envisagée.

 

Le colloque sera ouvert au public.

L’UTL Orléans prend à sa charge l’accueil et les pauses-café, les déjeuners du jeudi et du vendredi ainsi que le CD rassemblant les actes du colloque. Une participation de 60 € (20 € pour les doctorants) sera demandée à chaque intervenant(e).