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Peaux de bêtes et fourrures dans les mythes, les fables et les contes (Clermont-Ferrand)

Peaux de bêtes et fourrures dans les mythes, les fables et les contes (Clermont-Ferrand)

Publié le par Marc Escola (Source : Catherine Songoulashvili)

21-22 mars 2019, MSH de Clermont-Ferrand

Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS, EA 4280)

Université Clermont Auvergne

 

Depuis l’Antiquité, le motif de la bête que l’on sacrifie et de la peau que l’on revêt est récurrent dans la littérature, notamment dans les mythes, les fables et les contes, que l’on pense au mythe de la Toison d’or, à Esope, à Basile, à Perrault ou à La Fontaine.

Les pouvoirs que l’on prête à la peau ou à la fourrure animale sont, de même que ses fonctions narratives, multiples : tantôt parure et trophée, gage de puissance et de fécondité voire d’immortalité, tantôt agent d’une métamorphose protectrice, la peau de bête fait souvent office d’adjuvant. Mais elle est aussi, notamment dans les fables animalières,  un moyen de travestissement au service de l’imposture, de la duperie, de la ruse, de la volonté de domination ou de l’adultère, exposant celui qui la porte à être démasqué et châtié. Chez la Comtesse de Ségur, dans Blondine, Bonne-Biche et Beau-Minon, les peaux suspendues par des « clous de diamants » fonctionnent à rebours comme une mue, une peau que l’on quitte pour punir mais aussi délivrer l’héroïne de l’emprise du malin génie. Souvent située à la frontière de l’hybridité, de la marginalité et de la monstruosité, la peau de bête est un motif qui continue d’inspirer des fables contemporaines, comme en témoignent les récents romans comme celui de Neil Bartlett (Rue de la peau), par exemple.

Le colloque se propose d’interroger, de manière diachronique, non seulement la fonction narrative et symbolique de la peau ou de la fourrure que l’on revêt, mais aussi ses représentations picturales, aussi bien fixes qu’animées, ainsi que les potentialités poétiques de ce bestiaire si particulier, tant la fourrure suscite, comme attribut de l’animalité, tout autant fascination (érotique ou taxidermique) que répulsion.

L’accent sera tout particulièrement mis sur la question complexe, et commune pour les genres retenus, des réappropriations, reformulations, reconfigurations ou rédifications que le thème a pu connaitre, et qui pourra être abordée sous l’angle de la textualisation ou sous celui de la intermédialité.

Les propositions (résumé et notice bio-bibliographique) sont à envoyer pour le 15 novembre 2018 conjointement à Frédéric CALAS (frederic.calas@uca.fr) et Anne-Sophie GOMEZ (a-sophie.gomez@uca.fr)

 

Éléments de bibliographie / sitographie

Denis Hüe, « De quelques transformations animales ». URL : http://books.openedition.org/pup/3378

Marc Kober, « André Pieyre de Mandiargues, un imaginaire velu ». URL : http://books.openedition.org/pur/11859?lang=fr

Brigitte Urbani, « Histoires d’ânes. De Lucius à Dario Fo », Italies [En ligne], 12 | 2008, mis en ligne le 01 décembre 2010, consulté le 11 juin 2018. URL : http://journals.openedition.org/italies/1188 ; DOI : 10.4000/italies.1188.