Actualité
Appels à contributions
Du rétro au néo, entre nostalgie et réinvention. Objets en mouvement (Revue Recherches en Communication)

Du rétro au néo, entre nostalgie et réinvention. Objets en mouvement (Revue Recherches en Communication)

Publié le par Université de Lausanne (Source : S. Fevry)

Revue Recherches en Communication

Du rétro au néo, entre nostalgie et réinvention. Objets en mouvement

Numéro coordonné par Sarah Sepulchre et Sébastien Fevry (Université catholique de Louvain)

Les 8 et 9 décembre 2016, le Groupe interdisciplinaire de recherches sur les cultures et les arts en mouvement (Gircam, ILC, UCL) a organisé le colloque Du rétro au néo, entre nostalgie et réinvention. Objets en mouvement ! Suite à la richesse des communications et des débats qui ont eu lieu lors de cet événement nous avons décidé de monter un numéro sur cette thématique au sein de la revue Recherches en communication.

En ces temps de dématérialisation, à l'heure du tout virtuel, il semblerait que nous assistions à un retour des objets du passé. Des mots, des modes et des usages culturels confirment le phénomène : vintage, reboot, remake, remastering, vinyle, polaroïd, rétro, néo, customisation, sépia... Récemment, un magazine féminin consacrait l'un de ses articles à l'art oublié du diorama. En 2011, le journaliste et théoricien anglais Simon Reynolds signait déjà un ouvrage intitulé Rétromania montrant comment la culture musicale contemporaine se tournait désormais essentiellement vers le passé...

Face à cette constellation de phénomènes, il semble important d'interroger la place que les objets du passé occupent dans les cultures contemporaines, les mouvements de résurgence et de retour qu'ils entraînent, mais aussi la capacité de réinvention et de subversion dont ils sont porteurs. Ce qui nous intéresse particulièrement ce ne sont pas tant ces objets, mais les usages qui en sont fait aujourd'hui, les dynamiques où se croisent à la fois la dimension nostalgique et le regard tourné vers le futur.

Par objet, nous n'entendons pas seulement circonscrire des choses à la matérialité avérée, qu'il serait ensuite facile d'opposer à la virtualité ou l'immatérialité du monde numérique. Notre conception de l'objet est plus étendue, car elle articule les différentes fonctions que Bruno Latour (2007) accorde aux objets peuplant notre quotidien, à savoir la dimension d'outil et d'écran, mais aussi la fonction d'échange et de médiation. En ce sens, bien que le jeu Pac-Man n'ait pas une réalité matérielle tangible, il n'en constitue pas moins un objet du passé, représentant une certaine idée du monde social et suscitant un certain type d'appropriation. En outre, revenir à ces fétiches comme le Ampelmann berlinois pourrait s'avérer non seulement une opportune ressource marketing mais également l'exploration d'autres potentialités d'un objet. « Revenir à » n'est pas nécessairement « retourner à » (Žižek, 2010). Il ne s'agit pas de confondre l'instauration ou la restauration de liens avec les objets avec une lecture New Age de l'animisme. Les objets débordent de multiples façons cette seule assignation catégorielle. Nous proposons donc d'explorer la diversité de ces liens et des objets qui en sont les supports, voire même les moteurs ou les acteurs.

Les propositions peuvent concerner autant des objets matériels que des objets médiatiques, virtuels, numériques. Les articles peuvent s'attarder sur tous les pans de la culture, quelle doit légitime ou populaire, médiatique, matérielle, quotidienne. Les analyses peuvent appartenir à plusieurs disciplines, être interdisciplinaires, mobiliser des champs théoriques larges et se référer à des dynamiques de (ré)appropriation très diverses (remédiation, recyclage, intertexualité, représentations, remake, etc.).

Recherches en communication est maintenant une revue principalement en ligne et fonctionnant sur le principe des numéros ouverts. Dès que trois articles seront disponibles, le numéro sera publié.

Le numéro est ouvert à des articles qui n'ont pas fait l'objet d'une présentation lors du colloque. Les personnes intéressées doivent envoyer aux deux coordinateurs du dossier (cf. infra) un abstract de maximum 2500 signes présentant l'objet étudié, la pratique étudiée, la perspective théorique proposée. La proposition sera ccompagnée d'une bio-bibliographie de 500 signes maximum. Les abstracts doivent être envoyés pour le 15 avril 2017. Les auteurs recevront l'avis du comité scientifique du numéro pour le 15 mai et seront invités à envoyer le texte complet de l'article pour le 30 juin. Les auteurs sont invités à se référer aux consignes d'écriture de la revue. Ces articles seront alors soumis à une évaluation en double aveugle conformément au règlement de la revue Recherches en communication. Les avis des évaluateurs seront connus pour septembre 2017 et les contributeurs seront invités à rentrer leur texte corrigé pour la fin novembre 2017. Recherches en communication fonctionnant sur le principe des numéros ouverts, les articles seront publiés dès réception du texte finalisé.

Une fois la publication ouverte, le numéro restera ouvert à de nouvelles soumissions pendant un an. Les personnes qui souhaiteront soumettre un article entre septembre 2017 et septembre 2018 seront invitées à envoyer un abstract de l'article aux coordinateurs du dossier (cf. infra), puis le cas échéant, à déposer l'article qui sera soumis à évaluation au fur et à mesure en fonction des disponibilités des évaluateurs. Les articles acceptés seront publiés au fur et à mesure.

Coordonnées des coordinateurs pour l'envoi des abstracts :

Sarah Sepulchre - sarah.sepulchre@uclouvain.be

Sébastien Fevry - sebastien.fevry@uclouvain.be