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Éros: représentations et métamorphoses (revue Rilune)

Éros: représentations et métamorphoses (revue Rilune)

Publié le par Marc Escola (Source : RILUNE - Revue des littératures européennes)

Appel à contributions – Call for papers

RILUNE – Revue des littératures européennes

Le n. 13 de RILUNE (novembre 2019) sera consacré à : Éros : représentations et métamorphoses et publié sous la direction de Walter Alberisio, Giorgia Ferrari, Valeria Morabito et Josmary Santoro.

Les propositions, composées d’un résumé de 500 mots maximum, seront accompagnées d’une bibliographie indicative et d’une notice bio-bibliographique de 150 mots maximum, et devront être envoyées avant le 15 septembre 2018, en italien, en français ou en anglais à l’adresse suivante : redazionerilune2018@gmail.com. 
Les articles seront soumis à une double évaluation anonyme (double-blind peer review) et ne devront pas dépasser 40000 signes, espaces compris. Les articles pourront être ensuite rédigés dans toute langue européenne (français, italien, anglais, espagnol allemand etc.). L’ensemble des normes typographiques sont disponibles sur le site de la revue (http://www.rilune.org/images/informations/Normes_typographiques_RILUNE.pdf).

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Vous trouverez les versions italienne et anglaise de l’appel à contribution ci-dessous.

 

Éros: représentations et métamorphoses

La figure d’Éros est présente dans la pensée occidentale de l’Antiquité à nos jours. Le « daemon » de Platon, tel qu’il nous est présenté dans le Banquet (et plus tard dans le Phèdre) par les divers convives, pont vers le divin, voie vers la Vérité, ne cessera de refaire surface au long des siècles, changeant cependant de formes et, surtout, pouvant être connoté de manière positive ou négative selon les différentes époques et les différentes cultures. Démon nocturne pour les moines du désert, angelot décochant ses flèches pendant la période néo-classique, pulsions de vie pour la psychanalyse, Éros mute, se déguise apparaît et réapparaît sous des formes diverses dans l’histoire. Cette vivacité est aisément compréhensible, car qui parle de l’éros parle de l’amour: filia, agape, amore, ou encore love ou Liebe, peu importe de quelle façon nous entendons ce mot, nous nous retrouvons toujours à parler de notre désir, de nos pulsions, de notre intimité, arguments problématiques et centraux du système de pensée occidental qui connaîtront force représentations dans les diverses formes d’art et, bien entendu, dans la littérature. Considérons les tragédies néo-classiques, les amours déchirés des romantiques, l’érotisme surréaliste ou encore le problème de l’incommunicabilité dans le monde moderne et postmoderne : quel auteur n’a pas traité des conséquences de l’amour et du désir?

Denis de Rougemont, dans son essai L’amour et l’Occident (1956), note combien l’individu occidental est obsédé, généralement à son insu, par une forme d’amour qui a pour origine le mythe de Tristan et Yseult. Cette représentation d’un amour maudit chaste et malheureux se profile effectivement dans d’innombrables œuvres littéraires, du Moyen Âge au XXI siècle, montrant ainsi combien l’imaginaire occidental, et par conséquent ses productions artistiques, se placent sous le signe de l’éros (qui est souvent un éros conduisant les amants à leur perte). Les possibilités d’analyses littéraires ont été en outre enrichies par différents courants scientifiques durant l’ère moderne, notamment grâce à Freud qui fait entrer l’éros dans le champ de la psychanalyse (Freud, 1905) et de ses successeurs (Jung, 1926; Lacan, 1966) qui actualiseront la pensée freudienne, et ce notamment en ce qui concerne la théorisation de l’amour et du désir. De là, l’éros passera aux domaines de la philosophie (Marcuse, 1955; Fromm, 1956 ; Deleuze et Guattari, 1972; Girard, 1961) et de la sociologie (Baudrillard, 1970 ; Bauman, 2003), l’étude du désir demeurant, comme nous l’avons dit, un élément central de l’imaginaire moderne. Les Cours au Collège de France de Michel Foucault (1975, 1981) soulignent eux aussi l’importance du désir dans la construction de la pensée occidentale, en illustrant entre autres comment, de la Grèce antique à nos jours, le désir est devenu peu à peu herméneutique du sujet, facteur déterminant qui pourrait également nous permettre de porter un nouveau regard sur les œuvres littéraires que nous analysons. Plus proches de nous, les discussions récentes liées aux Gender studies et aux Women studies (Irigaray, 1984; Butler, 1990; Braidotti 1994; Lorde 2005) ont à nouveau alimenté le débat en proposant des pistes inédites quant à la constitution du sujet et de son désir.

D’un point de vue littéraire-comparatiste, le numéro 13 de RILUNE se propose d’enquêter sur les différentes représentations de l’éros, entendu comme désir (également dans sa connotation charnelle) ou tension, qui abondent depuis des siècles dans les littératures européennes.

Dans cette optique seront appréciées les publications :

– Qui s’intéressent à des œuvres littéraires provenant de zones linguistiques et culturelles différentes et/ou de diverses époques afin de pouvoir observer les transformations et les évolutions des figures de l’éros.

– Qui privilégient une approche transdisciplinaire, la thématique choisie offrant de nombreuses possibilités d’analyses différentes. Pensons par exemple à l’éros dans les arts et la littérature.

– Les articles pourront traiter de tous les genres littéraires existant sans exception (roman, poésie, théâtre, bande-dessinée etc.)

Le nombre de questions pouvant orienter une telle recherche étant considérable, nous nous permettons d’en suggérer quelques-unes :

1. Comment a été réélaboré ce topos qu’est l’éros? Sous quelles formes se manifeste-t-il à travers le temps et l’espace? Comment est-il connoté au gré des différentes époques et des différentes cultures? Lui est-il déjà arrivé de disparaître totalement de la scène littéraire? Comment les écrivains ont-ils alors réagi face à la censure?

2. Quelles informations nous donnent ces représentations sur le monde littéraire d’une époque et d’une zone linguistique déterminées?

3. À la lumière des Gender et Women studies, comment la littérature traite-t-elle de la constitution de l’individu par rapport à sa différence sexuelle

4. Si l’on se penchait sur un genre plus proche des contes et de la tradition orale, quelle serait alors la valeur initiatique de l’éros?

Il ne s’agit là que de quelques pistes, chaque contribution apportant de nouvelles idées au débat sera la bienvenue.

 

Bibliographie:

– Barthes, R., Fragment d’un discours amoureux, Paris, Seuil, 1977.

– Bataille, G., L’érotisme, Paris, Minuit, 2001 (1957).

– Bataille, G., Les larmes d’Éros, Paris, 10/18, 2012 (1961).

– Baudrillard, J., La société de consommation, Paris, Denoël, 2015 (1970).

– Bauman, Z., Liquid Love: On the Frailty of Human Bonds, Oxford&Cambridge, Blackwell Publishing, 2003.

– Belsey, C., Desire, Love Stories in Western Cultures, Oxford&Cambridge, Blackwell Publishing, 1994.

– Braidotti, R., Nomadic Subjects. Embodiment and Sexual Difference in Contemporary Feminist Theory, Cambridge, CUP, 1994.

– Butler, J., Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity, New York, Routledge, 2006 (1990).

– Curi, U., Miti d’amore. Filosofia dell’eros, Milano, Bompiani, 2015 (2009).

– De Rougemont, D., L’amour et l’Occident, Paris, 10/18, 1972 (1956).

– Deleuze, G. and Guattari, F., L'Anti-Œdipe – Capitalisme et schizophrénie, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972.

– Ferenczi, S., Versuch einer Genitaltheorie, Wien, Internationaler Psychoanalytischer Verlag, 1924.

– Foucault, M., Histoire de la sexualité I, II, III, Paris, Gallimard, 2015 (1976).

– Foucault, M., Les anormaux, Paris, Gallimard, 1999.

– Foucault, M., Subjectivité et vérité, Paris, Seuil, 2014.

– Freud, S., Das Unheimliche, in «Imago», vol. 5, 1919, p. 297-324.

– Freud, S., Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie, Leipzig – Wien, Franz Deuticke, 1905.

– Freud, S., Jenseits des Lustprinzips, Wien – Leipzig – Zürich, Internationaler Psychoanalytischer Verlag, 1923.

– Fromm, E., The Art of Loving, New York, Harper & Brothers, 1956.

– Girard, R., Géométries du désir. Préface de Mark Anspach, Paris, L'Herne, 2011.

– Girard, R., Mensonge romantique et Vérité romanesque, Paris, Grasset, 1961.

– Homère, L’Iliade, livre XIV.

– Irigaray, L., Éthique de la différence sexuelle, Paris, Éditions de Minuit, 1984.

– Jung, C. G., Wandlungen und Symbole der Libido, Leipzig – Wien, Franz Deuticke, 1926.

– Lacan, J., Écrits, Paris, Editions du Seuil, 1966.

– Lorde, A., “Sister Outsiders”, in D. Keetley and J. Pettegrew (eds.), Public Women, Public Words, Oxford, Rowman & Little field Publishers, 2005.

– Lucrèce, De Rerum Naturae.

– Marcuse, H., Eros and Civilization, Boston, Beacon Press, 1955.

– Platon, Le banquet.

– Platon, Phèdre.

– Recalcati, M., Jacques Lacan, Vol. 1. et 2., Milano, Raffaello Cortina Editore, 2012.

– Zolla, E., L’amante invisibile. L’erotica sciamanica nelle religioni, nella letteratura e nella legittimazione politica, Venezia, Marsilio Editori, 2003 (1986).

 

Calendrier
Envoi des propositions : avant le 15 septembre 2018
Notification de l’acceptation des propositions : avant le 15 octobre 2018
Envoi des articles : avant le 31 janvier 2019
Notification de l’acceptation des articles et éventuelles demandes de modifications : avant le 31 mars 2019
Envoi de la version finale des articles : avant le 30 juin 2019
Publication : novembre 2019​

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Il n. 13 (novembre 2019) di RILUNE sarà dedicato a Eros: rappresentazioni e metamorfosi.

La direzione del n. 13 è a cura di Walter Alberisio, Giorgia Ferrari, Valeria Morabito e Josmary Santoro.

Le proposte, che potranno essere redatte in lingua italiana, francese o inglese, devono essere inviate entro il 15 settembre 2018 al seguente indirizzo: redazionerilune2018@gmail.com.

Le proposte non potranno superare le 500 parole e dovranno essere accompagnate da una bibliografia essenziale e da una nota bio-bibliografica di massimo 150 parole. Tutti gli articoli selezionati saranno soggetti a un anonimo processo di peer-review e non dovranno superare le 40000 battute, spazi inclusi. Gli articoli potranno essere redatti in una delle lingue europee (francese, italiano, inglese, spagnolo, tedesco, ecc). Tutte le norme editoriali sono disponibili sul sito della rivista (http://www.rilune.org/images/informations/Normes_typographiques_RILUNE.pdf).

 

Eros: rappresentazioni e metamorfosi

La figura di Eros è sempre stata presente nel pensiero e nell’estetica occidentali, dall’antichità fino ai giorni nostri. Il “daimon” di Platone, come ci viene presentato nel Simposio (e, più tardi, nel Fedro) dai diversi convitati, ovvero ponte verso il divino, via della Verità, riaffiora nel corso dei secoli, cambiando tuttavia forma e, soprattutto, connotandosi in maniera positiva o negativa a seconda delle diverse epoche e culture. Demone notturno per i monaci del deserto, cherubino con arco e frecce nel periodo neoclassico, pulsione di vita nella teoria psicoanalitica, Eros muta e si traveste continuamente. Una tale vivacità è facilmente comprensibile alla luce del fatto che chi parla di eros parla d’amore: filia, agape, amour, o ancora, love o Liebe, a prescindere dall’accezione che diamo a questa parola, si tratta di pensare il desiderio, le pulsioni e l’intimità, argomenti tanto centrali quanto problematici nel sistema di pensiero occidentale, che hanno conosciuto molteplici rappresentazioni nell’arte e nella letteratura. Prendiamo in considerazione le tragedie neoclassiche, gli amori strazianti dei romantici, l’erotismo surrealista, il problema dell’incomunicabilità nell’era della postmodernità: quale autore non ha trattato le conseguenze dell’amore e del desiderio?

Denis de Rougemont, nel suo saggio L’amour et l’Occident (1956), fa notare come l’individuo occidentale sia ossessionato, generalmente a sua insaputa, da una forma d’amore che trova origine nel mito di Tristano e Isotta. Questo tipo di amore maledetto, casto e infelice fa la sua comparsa in innumerevoli opere letterarie, dal medioevo sino al XXI secolo, mostrandoci come l’immaginario occidentale, e di conseguenza la sua produzione letteraria e artistica, si possano collocare sotto il segno di eros. Le possibilità di analisi letteraria sono state inoltre arricchite da diverse correnti scientifiche durante il periodo moderno, specialmente dalla corrente psicoanalitica di Freud, che ha introdotto l’eros nel campo della psicoanalisi (Freud, 1905), e dei suoi successori (Jung, 1926; Lacan, 1966), che ne hanno attualizzato il pensiero, in particolar modo per quanto riguarda la teorizzazione dell’amore e del desiderio. L’eros è poi passato ai domini della filosofia (Marcuse, 1955; Fromm, 1956; Girard, 1961; Deleuze e Guattari, 1972) e della sociologia (Baudrillard, 1970; Bauman, 2003), discipline che hanno contribuito a perpetuare la centralità del desiderio nell’immaginario moderno. Michel Foucault (1975, 1981), nei Cours au Collège de France, ha dimostrato come, dall’antica Grecia ai giorni nostri, il desiderio è diventato parte dell’ermeneutica del soggetto, dando così l’impulso a nuove prospettive di critica letteraria. Più recentemente, le discussioni legate ai Gender studies e ai Women’s studies (Irigaray, 1984; Butler, 1990; Braidotti, 1994; Lorde, 2005) hanno creativamente alimentato il dibattito, proponendo teorie inedite riguardo alla costituzione del soggetto e del suo desiderio.

Il numero 13 di RILUNE si propone di investigare le diverse rappresentazioni dell’eros, inteso come desiderio - anche nella sua accezione carnale - o tensione, che abbondano da secoli nelle letterature europee.

In una tale ottica, saranno apprezzati i contributi:

– che riguardano opere letterarie provenienti da diverse zone linguistiche e culturali e/o da diverse epoche storiche, al fine di osservare le trasformazioni e le evoluzioni delle figure dell’eros;

– che privilegiano un approccio transdisciplinare.

Le opere analizzate potranno appartenere a qualsiasi genere letterario (romanzo, poesia, teatro, fumetto, ecc.).

Vista la considerevole varietà di questioni in grado di orientare una tale ricerca, ci permettiamo di suggerirne alcune:

1. Com’è stato rielaborato il topos dell’eros? Sotto quali forme si è manifestato attraverso il tempo e lo spazio? Come viene connotato a seconda delle diverse epoche e delle diverse culture? Si è mai riscontrata una sua totale assenza dalla scena letteraria? Come hanno reagito gli scrittori alla censura?

2. Quali informazioni ci forniscono le rappresentazioni dell’eros sul mondo letterario di un’epoca e di una zona linguistica determinate?

3. Alla luce dei Gender e dei Women’s studies, in che modo la letteratura si occupa della costituzione dell’individuo e del suo desiderio sulla base della differenza sessuale?

4. Pensando a un genere più vicino alla tradizione orale, per esempio, quale sarebbe il valore iniziatico dell’eros?

Queste sono solo alcune delle possibili linee interpretative. Saranno benvenuti i contributi che apporteranno nuove idee al dibattito accademico internazionale sul tema.

Per la bibliografia consultare la versione francese.

Calendario:

Invio delle proposte: entro il 15 settembre 2018
Notifica dell’accettazione delle proposte: entro il​ 15 ottobre 2018
Invio degli articoli: entro il 31 gennaio 2019

Notifica dell’accettazione degli articoli ed eventuali richieste di modifiche: entro il 31 marzo 2019

Invio della versione definitiva degli articoli: entro il 30 giugno 2019

Pubblicazione: novembre 2019

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Number 13 of RILUNE (November 2019) will be dedicated to Eros: Representations and Metamorphoses. Editors in chief: Walter Alberisio, Giorgia Ferrari, Valeria Morabito, Josmary Santoro.

Proposals – in Italian, French or English – should be submitted by 15 September 2018 to redazionerilune2018@gmail.com. Proposals should not exceed 500 words and should include a bibliography and a bio-bibliography of no more than 150 words. All selected articles will be subjected to a procedure of double-blind peer review. The maximum length of the article should not exceed 40000 characters (including spaces). The articles should be written in one of the European languages (French, Italian, English, Spanish, German, etc.) Editorial guidelines are available online at http://www.rilune.org/images/informations/Normes_typographiques_RILUNE.pdf.

 

Eros: Representations and Metamorphoses

Eros, as a character and as a concept, has been an essential part of Western culture since ancient times. Plato’s “daemon”, introduced in the Symposium and in the Phaedrus as a way to the Truth and the Divine, has never ceased to reappear in different forms throughout the ages, and to acquire either positive or negative meanings over time and across cultures. Perceived as a tantalising demon by the monks of the desert, represented as a shooting cherub by neoclassical artists, regarded as a vital impetus in psychoanalytic theory, Eros has been changing constantly. Its vitality can be accounted for easily, in that whoever talks about Eros talks about love. Indeed, whatever the word we use to denote it – philia, agape, amour, amore, Liebe –, we are commonly referring to our desires, our impulses, our intimacy, which are aspects that have always been central and problematic in Western society, and which have inspired the works of countless artists and authors. From the tragic love stories of our literary past, to the Romantics’ description of the pains of love; from the Surrealists’ artworks of the 20th century, to the lack of communication characteristic of our postmodern era, there is hardly any author, artist, or thinker who has not dealt with the themes of love and desire.

As Denis de Rougemont has observed in L’amour et l’Occident (1956), Western civilisation has been obsessed with a type of cursed, chaste, and unhappy love originating from the myth of Tristan and Iseult and permeating its literary and artistic production since the Middle Ages. In the 20th century different methods of research started to be applied to the analysis of literary texts, noticeably the psychoanalytic method established by Freud – who was the first to discuss Eros in psychoanalytic terms (Freud, 1905) – and modernised by his successors (Jung, 1926; Lacan, 1966), particularly with respect to love and desire. Thereafter, Eros has been investigated by philosophers (Marcuse, 1955; Fromm, 1956; Girard, 1961; Deleuze and Guattari, 1972) and sociologists (Baudrillard, 1970; Bauman, 2003), who have continued to regard desire as a central component of our modern consciousness, whereas Michel Foucault, in his Cours au Collège de France (1975, 1981), has pointed out how desire has developed, since ancient times, into a hermeneutics of the subject. More recently the debate has livened up thanks to the contribution of Gender studies and Women’s studies (Irigaray, 1984; Butler, 1990; Braidotti, 1994; Lorde, 2005), with their compelling arguments about the formation of the subject and of his/her desire.

Number 13 of RILUNE aims at investigating the many representations of Eros – Eros as (erotic) desire and/or as a powerful force – abounding in the literatures of Europe throughout history.

In this light, priority will be given to articles that:

  • analyse works of literature (novels, poems, dramatic texts, comic books, etc.) that come from different cultural and linguistic areas and/or from different ages, in order to observe Eros’ transformations and evolution;
  • present a transdisciplinary approach to the topic at hand.

Articles may try to answer the following questions:

How has the theme of Eros been reworked? In what forms has it manifested itself across time and space? How has it been characterised over time and across cultures? Is there a time when it disappeared from the literary landscape? How have the authors dealt with censure? How do representations of Eros define the literature of an age and of a linguistic area? Drawing upon Gender and Women’s studies, how has the relationship between one’s identity formation and the issue of sexual difference been treated in literature? Taking into account the oral tradition, what could be the value of Eros in the initiation rites?

In addition to such questions, the editors will welcome articles that will add something new to the debate.

 

For the bibliographic references see the French version above.

Important dates:

Submission of proposals: by 15 September 2018

Notification of acceptance to prospective contributors: by 15 October 2018

Submission of individual articles to the editors: by 31 January 2019

Notification of acceptance of the articles: by 31 March 2019

Submission of final manuscripts: by 30 June 2019

Publication: November 2019