Actualité
Appels à contributions
Nouvelles technologies et identités culturelles

Nouvelles technologies et identités culturelles

Publié le par Marielle Macé (Source : Ethiopiques)

 

Éthiopiques n°98.  Littérature, philosophie, sociologie, anthropologie   et art.

1er semestre 2017

 

Appel à textes numéro 98

 

Thème : Nouvelles technologies et identités culturelles

 

1. Philosophie

 

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont aujourd’hui au cœur de nos modes de vie. Le téléphone, le site internet, le message électronique, les espaces relationnels tels que Facebook, les weblogs, vidéocasts, podcasts, Second Life, YouTube, etc., les généreuses capacités de stockage de ces technologies et des outils qui les assistent tels que les lecteurs mp3, ordinateurs portables, clés USB, iPhones, objets high-tech, offrent la possibilité de partager nos expériences et de construire de nouvelles identités avec l’apparition de nouveaux codes visuels.  

Les nouvelles technologies d'information et notamment l'Internet, apparaissent comme un moyen de diffusion de valeurs et de composantes identitaires diverses. Le caractère non-territorial de l'Internet permet à l’homme d’affirmer une identité plurielle. La création d’un Tchat, d’un forum, d'une page web ou de newsgroups spécialisés lui permet de trouver des personnes ayant les mêmes loisirs, les mêmes repères religieux et idéologiques. L’Internet et l’ordinateur permettent ainsi à l’homme de se libérer des contraintes spatiales et s’offrent de nouvelles dynamiques identitaires.

Dès lors, les nouvelles technologies suscitent, comme toute révolution technologique, des inquiétudes, car elles constituent des menaces pour les identités culturelles. Il est fréquent, dans nos sociétés modernes, de voir un adolescent devant son écran ou un petit garçon qui demande à ses parents de lui acheter une console de jeu portable. Des comportements qui relevaient de troubles du développement sont aujourd’hui en train de devenir la normalité. Les nouvelles technologies ont, en effet, produit des objets qui ont transformé notre relation aux autres et au monde. Avec elles, on passe brutalement d’une culture du livre à une culture des écrans. Il s’agit d’une rupture épistémologique qui entraîne une autre manière de percevoir le monde, l’espace, le temps, la connaissance et de se percevoir soi-même. Les mutations technologiques ont ainsi bouleversé l’image que l’homme a de lui-même. Pour construire une identité, se raconter sur son blog, sur Twitter ou Facebook est devenu un phénomène courant.

L’identité humaine ne serait-elle pas ainsi remise en cause ? Si naguère le fait de préférer un objet aux personnes relevait des troubles de la personnalité, aujourd’hui, utiliser le téléphone portable ou une tablette comme partenaire de relation et réduire ses contacts avec les autres ne serait-il pas devenu un fait de société ? L’usage précoce de l’ordinateur et ses différents outils est-il susceptible de provoquer une modification de notre façon actuelle de penser ?  

Comment les nouvelles technologies construisent-elles de nouvelles identités ? Sont-elles un facteur d´homogénéisation culturelle ou de préservation de la diversité ? Sont-elles une chance ou une menace pour les identités culturelles ? Comment peuvent-elles être un espace d’expérimentation d’une multiplicité identitaire ? Comment protéger notre identité de l’emprise technologique ? Qu’adviendra-t-il à l’identité humaine si l’on parvient à supprimer les limites physiques et physiologiques de l’homme ?

 

 

 

 

2. LITTERATURE : AXES DE QUESTIONNEMENT

 

Quelles sont les relations entre la littérature et les nouvelles technologies ?

Comment se présente la création littéraire numérique ? Quels sont les effets sur les pratiques d’écriture et les habitudes de lecture d’un rapport au monde, aux autres et à soi, désormais marqué par la présence quotidienne des nouvelles technologies ?

Trouve-t-on des textes marqués par les stratégies ou esthétiques des nouvelles technologies ?

Quelles possibilités offre la représentation des nouvelles technologies comme objet littéraire, aux personnages et à la construction de l’intrigue ?

Comment sont représentées les mutations induites par les nouvelles technologies de la communication ?

Peut-on identifier et interroger des phénomènes de contamination par une poétique issue de l’œuvre numérique et des pratiques de lecture et d’écriture qui en découlent ?

Dans quelle mesure les productions ont-elles évolué, tant dans les thématiques abordées, que dans les formes ?

Comment les œuvres rendent-elles compte des questionnements suscités par les implications sociales et éthiques des nouvelles technologies, et de leur impact sur notre perception du monde et  nos façons d’agir ? Quelles sont les représentations littéraires du monde de demain, dominé par les nouvelles technologies (utopie ou dysphorie) ?

Quelles analyses suscitent ces nouveaux modes de création et d’expression, ainsi que ces nouvelles postures et stratégies d’écriture et de lecture ?

Que deviennent les particularités culturelles et littéraires dans cette ère numérique, comment s’y effectuent  la  recontextualisation et la réappropriation des identités et des nouvelles historicités ?

Quels sont les atouts des approches numériques dans le champ de la littérature ?

La toile permet-elle la création d’une scène littéraire, à même de rendre visible les auteurs, de les rapprocher du public et d’être un lieu de débats littéraires et de promotion des textes ?

En quoi les nouvelles technologies sont-elles des vecteurs de popularisation et de promotion de la littérature ? Quel est le rôle des blogs, anthologies et autres revues électroniques ?

Face à ces perspectives, la Revue Éthiopiques a jugé intéressant de mener une réflexion sur ce thème des Nouvelles technologies et des identités culturelles. Ce numéro vise ainsi à attirer l’attention sur les enjeux de la défense et de la promotion des nouvelles technologies face à nos identités culturelles.

3. Protocole de présentation des articles

 

Longueur de l’article : entre 26600 caractères (espaces compris) et 31920 [soit entre 10 et 12 pages]

Police : Times New Roman 12, interligne (1,15)

Les citations ne dépassant pas trois lignes doivent figurer entre guillemets dans le corps du texte.

Les citations de plus de trois lignes doivent être présentées sans guillemets avec une taille de police 10 et en caractères droits.

Les passages de  l’original  ne  figurant  pas  dans  les  citations  sont  signalés  par  trois  petits  points  entre crochets.

Les majuscules doivent être accentuées

Chaque article doit comporter des notes en bas de page et une bibliographie finale indiquant les références complètes.

 

Date limite : le 31 mars 2017

À envoyer à : senghorf@orange.sn