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 Reuve Amerika, n° 19 :

Reuve Amerika, n° 19 : "TransCorporalités dans les littératures hispano-américaines ultra-contemporaines (2000-2018)" [FR/EN/ESP]

Publié le par Université de Lausanne (Source : AMERIKA)

TransCorporalités dans les littératures hispano-américaines ultra-contemporaines (2000-2018)

 Amerika n° 19 (www.amerika.openedition.org)

 

PROPOSITIONS

Date limite de l’envoi des propositions d’article: 1° octobre 2018

Date limite de remise des articles (après acceptation du comité de lecture): 5 Novembre 2018

Publication des articles acceptés: janvier 2019

Les propositions d’articles doivent comporter un maximum de 1 000 signes. Elles peuvent être présentées en espagnol, français, anglais, portugais.

Les normes pour la présentation des articles figurent dans notre revue Amerika (www.amerika.openedition.org). Les articles peuvent être présentés dans l’une ou plusieurs des langues suivantes : espagnol, français, anglais, portugais. 40.000 signes maximum (bibliographie et notes de bas de page comprises).

A envoyer à : amerika@openedition.org

PRÉSENTATION

Le prochain numéro de la revue Amérika sera consacré aux Transcorporalités dans les littératures hispano-américaines ultra-contemporaines (2000-2018). Cette publication est une prolongation de la journée d’étude du même nom qui s’est tenue le 26 janvier 2017 à l’Université de Rennes 2[1] et qui conforme le second volet du projet TransLittératures/Transliteraturas visant à saisir le devenir des littératures hispano-américaines depuis le paradigme Trans. Ce projet est en partenariat avec l’Université de Rennes 2, l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle et l’Université Nationale de La Plata.

Pour lire le projet dans son intégralité : https://transliteraturas.wordpress.com/pagina-de-inicio-accueil/.

Dans cette publication, c’est du devenir des corps et plus précisément des corporalités – en mettant l’accent sur la matière – qu’il est question : devenir littéraire des corporalités et devenir corporel de la littérature.

Pourquoi les littératures hispano-américaines se peuplent de tant de corporalités mutantes en cette entrée dans le troisième millénaire ? Corps travestis, transsexuels, transgenres, queer ; en crise, malades, vulnérables, précaires, excentriques, transfuges, subalternes ; corps spectraux, fantômes, revenants ; corps nomade, mobiles : des corporalités qui figurent la métamorphose, le devenir. Ces transcorporalités répercutent-elles sur la littérature elle-même ?

Si nous avons pu remarquer que le corps s’apparente souvent à une projection formelle, esthétique, stylistiques de ces mutations, quelles relations se tissent donc entre le texte et le corps ? Que disent ces corps physiques et textuels mutants du contexte duquel ils émergent ? La dimension TransCorporelle est-elle une spécificité littéraire hispano-américaine ? Fait-elle partie d’une tradition? L’objectif est d’évaluer l’opérativité du Trans et ce qui est en jeu dans la construction des multiples corps de/dans la littérature depuis le contexte de l’extrême contemporain (2000-2018) et la mise en perspective de la réflexion dans une histoire de la littérature hispano-américaine.

 

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« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » (Gramsci, 1983)[2].

 

L’époque ultra-contemporaine imprime au corps de nouvelles problématiques liées au paradoxe entre sa réification outrancière et sa disparition, sa partition entre ceux « qui comptent » (Butler) et d’autres qui ne comptent pas et dont la précarité et la vulnérabilité est soit abjectée soit instrumentalisée ; à sa dématérialisation (réseaux sociaux et internet) ; aux migrations politiques, économiques et climatiques et au nomadisme culturel et professionnel ; aux progrès de la robotisation et de l’intelligence artificielle et aux fantasmes transhumanistes. Le corps déborde de ses limites et de sa matérialité même. Plateforme d’expériences subjectives, il est au carrefour de temporalités et d’espaces dans un devenir tranhistorique, transnational, transculturel et transmatériel. Ces mutations invitent à s’interroger sur la manière de penser et de représenter les corps.

Nous proposons d’envisager le corps dans l’ère ultra-contemporaine depuis le paradigme Trans dont le mouvement aspire et dépasse les binarismes et constructions canoniques de la modernité et, au-delà d’une dynamique dialectique de déconstruction Post, génère des devenirs corporels rhizomiques qui ne cessent de s’actualiser, de muter, de muer au contact les uns des autres. Les Transcorporalités se nourrissent du foisonnement théorique des dernières années autour du corps, les mutations de l’ère contemporaine ayant généré une grande innovation conceptuelle passant de la notion de « cyborg » (Haraway), à celle de « queer » (de Lauretis), de « possible (Butler), de « nomade » (Braidotti) ou bien celle de « monstre » (Giorgi).

Dans le contexte latino-américain actuel, les mouvements féministes émergents autour du Ni una menos argentin de 2015 mettent le corps au centre de leurs luttes actualisant la problématique de la disparition de manière transhistorique et transnationale[3], en revendiquant et performant leur réappropriation et leur autonomie (face au féminicide, à la disparition et à la traite humaine), en défendant les corporalités dissidentes, vulnérables et précaires, et en générant de ce fait la transconstruction de devenirs corporels possibles « qui comptent ».

Dans ce contexte, comment la littérature envisage le corps ? Comment, au-delà d’une déconstruction qui ferait état, de manière dialectique, de la construction des corps et de leurs pendants monstrueux ou disparus, la littérature ultra-contemporaine occupe-t-elle cet espace laissé par l’absence de certains corps et l’avènement d’autres corporalités possibles ? Des « nécroescrituras » (Rivera Garza, 2013) qui envisagent le texte contemporain comme cadavre depuis lequel il est possible de faire une analyse légiste des violences du contexte néolibéral et notamment liées au narco-trafique – ; aux corporalités travesties et zombies qui constituent les paradigmes littéraires d’une instabilité narrative et d’inventions de corps dissidents (Alicia Montes)[4], nous tenterons de construire un réseau théorique et critique pour saisir les relations qu’entretiennent le corps et le texte dans les littératures hispano-américaines ultra-contemporaines. Et nous nous demanderons si des spécificités se dégagent du contexte précisément hispano-américain.


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TransCorporalidades en las literaturas hispanoamericanas ultra-contemporáneas (2000-2018

 Amerika n° 19 (www.amerika.openedition.org)

 

Fecha límite de envío de las propuestas de artículo : 1° octubre 2018

 

ARTICULOS

Fecha límite de entrega de los artículos (luego de haber sido aceptados por el comité de lectura): 5 Noviembre 2018

Publicación de los artículos aceptados: enero 2019

Las propuestas de artículos deben contener un máximo de 1.000 caracteres. Pueden ser presentadas en castellano, francés, inglés, portugués.  Las normas para la presentación de los artículos figuran en nuestra revista Amerika (www.amerika.openedition.org). Los artículos pueden ser presentados en una o en varias de las siguientes lenguas : castellano, francés, inglés, portugués. 40.000 caracteres como máximo. (bibliografía y notas al pie incluidas).

Enviar a: amerika@openedition.org

 

PRESENTACION

Dedicamos el próximo número de la revista Amérika a las TransCorporalidades en las literaturas hispano-americanas ultra-contemporáneas (2000-2018). Esta publicación es la prolongación de la jornada de estudio del mismo nombre que tuvo lugar el 26 de enero de ese año en la Universidad de Rennes 2 y que constituye la segunda parte del proyecto TransLittératures/TransLiteraturas que apunta a captar el devenir de las literaturas hispanoamericanas desde el paradigma Trans. Se trata de un proyecto interuniversitario internacional entre la Universidad de Rennes 2, la Universidad Paris 3-Sorbonne Nouvelle et la Universidad Nacional de la Pata.

Para leer el proyecto integral: https://transliteraturas.wordpress.com/pagina-de-inicio-accueil/.

En esta publicación, se trata del devenir de los cuerpos y más precisamente de las corporalidades – si ponemos el énfasis sobre la materia : devenir literario de los cuerpos y devenir corporal de la literatura.

¿Por qué las literaturas hispanoamericanas están atravesadas por tantas corporalidades mutantes en esta entrada en el tercer milenio? Cuerpos travestis, transexuales, transgénéros, queer; en crisis, enfermos, vulnerables, precarios, excéntricos, tránsfugas, subalternos; cuerpos espectrales, fantasmas, revenants; cuerpos nómades, móviles: corporalidades que figuran la metamorfosis, el devenir. ¿Tienden esas TransCorporalidades a repercutir sobre la literatura misma?

Si notamos que el cuerpo se aparenta a menudo a una proyección formal, estética, estilística de esas mutaciones, ¿qué relaciones se tejen desde entonces entre el texto y el cuerpo? ¿qué dicen esos cuerpos físicos y textuales mutantes del contexto del cual emergen? ¿la dimensión TransCorporal es/tiene una especificidad literaria hispanoamericana? ¿forma parte de una tradición? El objetivo es evaluar la operatividad Trans y lo que está en juego en la construcción de varios cuerpos de/en la literatura desde el contexto de lo ultra-contemporáneo (2000-2018) y la puesta en perspectiva de la reflexión en una historia de la literatura hispanoamericana.

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« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » (Gramsci, 1983)[5].

La época ultra-contemporánea imprime al cuerpo nuevas problemáticas vinculadas a la paradoja entre su reificación desmesurada y su desaparición, su división entre aquellos “que cuentan” (Butler) y otros que no cuentan y cuya precariedad y vulnerabilidad es abyectada o instrumentalizada; a su desmaterialización (redes sociales e Internet); a las migraciones políticas, económicas y climáticas y al nomadismo cultural y profesional; a los progresos de la robotización y de la inteligencia artificial y a las fantasías transhumanistas.

El cuerpo desborda de sus límites y de su materialidad misma. Plataforma de experiencias subjetivas, se encuentra en una encrucijada de temporalidades y de espacios en un devenir transhistórico, transnacional, transcultural y transmaterial. Esas mutaciones invitan a interrogarse en cuanto a la manera de pensar y de representar los cuerpos.

Proponemos contemplar el cuerpo en la era ultra-contemporánea desde el paradigma de lo Trans cuyo movimiento aspira y supera los binarismos y las construcciones canonícas de la Modernidad y, más allá de una dinámica dialéctica de deconstrucción Post, genera devenires corporales rizómicos que no paran de actualizarse, mutar, mudar, en el contacto de los unos con los otros.

Las Transcorporalidades se alimentan de la profusión teórica de los últimos anos alrededor del cuerpo ya que las mutaciones de la era contemporánea generaron una innovación conceptual muy grande desde la noción de « cyborg » (Haraway), a la de « queer » (de Lauretis), de « posible (Butler), de « nómade » (Braidotti) o de « monstruo » (Giorgi), para citar algunos ejemplos.

En el contexto latinoamericano actual, los movimientos feministas que emergen alrededor del Ni Una Menos argentino del 2015 ponen el cuerpo en el centro de sus luchas actualizando la problemática de la desaparición de manera transhistórica y transnacional, reivindicando y performando su reapropiación y su autonomía (frente al feminicidio, a la desaparición,  a la trata humana), defendiendo las corporalidades disidentes, vulnerables y precarias y generando, desde entonces, la transconstrucción de devenires corporales posibles “que cuentan” (Butler).

En tal contexto, ¿De qué manera la literatura considera el cuerpo? ¿Cómo, más allá de la deconstrucción que exhibiría, de manera dialéctica, la construcción de cuerpos y de sus versiones monstruosas o desaparecidas, la literatura ultra-contemporánea ocupa este espacio dejado por la ausencia de algunos cuerpos y el surgimiento de otras corporalidades posibles? Desde las “necroescrituras” (Rivera Garza, 2013) que consideran el texto contemporáneo como cadáver, a partir del cuerpo es posible hacer un análisis forense de las violencias del contexto neoliberal y particularmente vinculadas con el nacro-tráfico o “capitalismo gore” (Valencia)- ; a las corporalidades travestis y zombis que constituyen los paradigmas literarios de una inestabilidad narrativa y de invenciones de cuerpos disidentes (Alicia Montes), queremos intentar construir una red teórica y critica para captar las relaciones que se tejen entre el cuerpo y el texto en las literaturas hispanoamericanas ultra-contemporáneas.  Nos preguntaremos si algunas especificidades se desprenden del contexto precisamente hispano-americano.

 

TransCorporalities in the ultra-contemporary Hispano-American literature (2000-2018

Amerika n ° 19 (www.amerika.openedition.org)

 

PROPOSALS

1° October 2018 – Proposals to be received  

5th November 2018 – Acceptance by coordinating team. Delivery of final articles for publication

1st January 2019 – Amerika edition published
 

PRESENTATION

We have dedicated the next issue of the journal Amérika to the TransCorporalidades in the ultra-contemporary Hispano-American literature (2000-2018). This issue is the extension of the study day by the same name that took place on January 26 of that year at the University of Rennes 2 and that constitutes the second part of the TransLittératures / TransLiteraturas project that aims to grasp the future of Latin American literature from the Trans paradigm. It is an international inter-university project between the University of Rennes 2, the Paris 3-Sorbonne Nouvelle University and the National University of Pata.

You can read the integral project at: https://transliteraturas.wordpress.com/pagina-de-inicio-accueil/.

In this publication, we are dealing with the evolution of bodies and, more precisely, of corporalities - if we put the emphasis on matter -: the literary evolution of bodies and the corporeal evolution of literature.

Why is Latin American literature traversed by so many mutant corporalities in the third millennium? Transvestite, transsexual, transgenic, queer bodies; bodies in crisis, sick, vulnerable, precarious, eccentric, transferee, subaltern; spectral bodies, ghosts, revenants; nomadic, mobile bodies: corporealities that include metamorphosis: a becoming. Do these TransCorporalities tend to reverberate over literature itself?
If we notice that the body often resembles a formal, aesthetic, stylistic projection of these mutations, what relationships are woven between the text and the body? What do those physical and textual mutant bodies say of the context from which they emerge? Is the TransCorporal dimension a Hispanic-American literary specificity? Is it part of a tradition? The objective of this issue is to evaluate the Trans operability and what is at stake in the construction of various bodies of or in literature from the context of the ultra-contemporary (2000-2018) and the putting into perspective the reflection of a history of Hispanic American literature.

"Le vieux monde se meurt, le nouveau monde evening à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres" (Gramsci, 1983).

The ultra-contemporary era gives the body new challenges linked to the paradox between its excessive reification and its disappearance, its division between those who "count" (Butler) and others who do not count and whose precariousness and vulnerability is abject or exploited; to its dematerialization (social networks and internet); to political, economic and climatic migrations and to cultural and professional nomadism; to the progress of robotization and artificial intelligence and transhumanist fantasies. The body overflows its limits and its materiality itself. It is a platform of subjective experiences. It is at a crossroads of temporalities and spaces in a transhistoric, transnational, transcultural and transmaterial evolution. These mutations invite us to ask ourselves about the way of thinking and representing bodies.

We propose to contemplate the body in the ultra-contemporary era from the paradigm of the Trans whose movement aspires and overcomes the binarisms and canonical constructions of Modernity and, beyond a dialectic dynamics of Post deconstruction, generates rhizomic bodily transformations that do not stop to be updated, to mutate, to move, in the contact of each other. The Transcorporalities feed on the theoretical profusion of the recent years around the body since the mutations of the contemporary era generated a very great conceptual innovation from the notion of "cyborg" (Haraway), to that of "queer" (de Lauretis) , of «possible (Butler), of« nomad »(Braidotti) or of« monster »(Giorgi), to cite some examples.

In the current Latin American context, the feminist movements that emerge around the “Ni Una Menos Argentino” of 2015 that puts the body at the center of their struggles by updating the problematic of the disappearance in a transhistorical and transnational way, claiming and performing their reappropriation and autonomy (versus to feminicide, to disappearance, to human trafficking), defending dissenting, vulnerable and precarious corporealities and generating, since then, the transconstruction of possible "possible-telling" corporal descent (Butler).

In that context, how does literature consider the body? How, beyond the deconstruction that would exhibit, dialectically, the construction of bodies and their monstrous or disappeared versions, ultra-contemporary literature occupies this space left by the absence of some bodies and the emergence of other possible corporalities? From the "necroescrituras" (Rivera Garza, 2013) that consider the contemporary text as corpse from the body it is possible to undertake a forensic analysis of the violence of the neoliberal context and particularly linked to the nacro-traffic or "gore capitalism"

In that context, how does literature consider the body? How, beyond the deconstruction that would exhibit, dialectically, the construction of bodies and their monstrous or disappeared versions, does ultra-contemporary literature occupy this space left by the absence of some bodies and the emergence of other possible corporalities? From the "necroescrituras" (Rivera Garza, 2013) that consider the contemporary text as a corpse from the body is possible to make a forensic analysis of the violence of the neoliberal context and particularly linked to the nacro-traffic or "gore capitalism" (Valencia?) -; to the transvestite and zombie corporalities that constitute the literary paradigms of a narrative instability and of inventions of dissident bodies (Montes?), we want to try to build a theoretical and critical network to grasp the relationships that are woven between the body and the text in the literatures Hispanic-American ultra-contemporary. In so doing, we will ask ourselves if some specificities come from the precisely Hispanic-American context

 

NOTES

[1] Pour consulter le dossier de lecture de la journée d’étude, suivre ce lien : https://transliteraturas.wordpress.com/transcorporalidades/

[2] Gramsci Antonio, Carnets de prison, Paris: Gallimard, 1983.

[3] « Las víctimas de la trata son las desaparecidas de hoy », María Rosa Lojo; “Ni una menos” inspiré du poème “Ni una muerta mas” de la poétesse mexicaine Susana Chávez pour les femmes assassinées et disparues de Ciudad Juárez.

[4] Montes Alicia, De los Cuerpos travestis a los cuerpos zombis, Buenos Aires- Los Angeles: Argus-a, 2017.

[5] Gramsci Antonio, Carnets de prison, Paris: Gallimard, 1983.

[6] Pour consulter le dossier de lecture de la journée d’étude, suivre ce lien :

https://transliteraturas.wordpress.com/transcorporalidades/

 

[7] Gramsci Antonio, Carnets de prison, Paris: Gallimard, 1983.

[8] « Las víctimas de la trata son las desaparecidas de hoy », María Rosa Lojo; “Ni una menos” inspiré du poème “Ni una muerta mas” de la poétesse mexicaine Susana Chávez pour les femmes assassinées et disparues de Ciudad Juárez.

[9] Montes Alicia, De los Cuerpos travestis a los cuerpos zombis, Buenos Aires- Los Angeles: Argus-a, 2017.