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Une pluie d'oiseaux

Une pluie d'oiseaux

La collection Biophilia des éditions Corti fête ses dix ans ; créée par Fabienne Raphoz, elle se propose de "mettre le vivant au cœur d’éclairages ou de rêveries transdisciplinaires", et nous a valu de belles surprises, dont l'an passé Valet noir de Jean-Christophe Cavallin, ou de splendides redécouvertes, à l'instar de La maison au bout du monde (1928) d'Henry Beston qui paraît ces jours-ci. Marielle Macé nous y offre de son côté Une pluie d'oiseaux, en rappelant à quel point "nous sommes attachés aux oiseaux, depuis longtemps et par des liens de toutes sortes : par l’émerveillement, la curiosité, la chasse, les rites… Par la langue aussi, car la virtuosité des oiseaux et leur façon d’enchanter les paysages posent aux hommes la question de leurs propres langages, de ce que leur parole à eux sait déposer de bien dans le monde. L’histoire de la poésie est d’ailleurs en grande partie consacrée à dire et entretenir ces attachements. Or voici que les oiseaux tombent, comme une pluie. En quinze ans, près d’un tiers des oiseaux ont disparu de nos milieux. On les entend mal. Ils se remplissent de virus, de plastique et de mauvaises nouvelles. Les comportements se dérèglent, et eux qui étaient les horlogers du ciel sont à leur tour déboussolés… Alors on tend l’oreille, on essaie de traduire les alertes et d’écouter mieux…" Fabula vous invite à lire un extrait de l'ouvrage…

Nos mots et les leurs (et ceux de Carlo Ginzburg)

Nos mots et les leurs (et ceux de Carlo Ginzburg)

Que peut apporter la réflexion de l’historien, qui tente de faire parler ce "pays étranger" qu’est le passé, sur la démarche qui permettrait de tenter de comprendre l’autre, l’étranger, celui qui est en face de soi, le plus proche, ou le plus lointain ? C'est la question fondamentale que soulevait Carlo Ginzburg dans un "Nos mots et les leurs", un essai traduit par Martin Rueff et accueilli en 2013 dans l'Atelier de théorie littéraire de Fabula.

La seizième livraison de la revue Incidence vient offrir d’autres points de vue que celui de l’histoire – ceux de la philosophie, de l’histoire de l’art, de l’anthropologie et de la linguistique, de la littérature, de la psychanalyse – pour entrer en dialogue avec Carlo Ginzburg, et poursuivre la réflexion engagée dans cet essai choisi comme texte de référence. 

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Rappelons que Carlo Ginzburg avait été en 2013 l'invité (et le parrain) du séminaire Anachronies animé par l'équipe Fabula à l'École normale supérieure : l'Atelier de théorie littéraire en conserve les archives.

Ferdinand revient de guerre (et Céline de loin)

Ferdinand revient de guerre (et Céline de loin)

On se souvient du bruit fait à l'été 2021 par la découverte de manuscrits de Céline qu'on pouvait croire définitivement perdus. En attendant la publication à l’automne puis en 2023 de Londres, récit du départ de Louis-Ferdinand Céline pour la capitale britannique en 1915, et d'un conte médiéval, La Volonté du roi Krogold, les éditions Gallimard font paraître Guerre dans une édition procurée par Pascal Fouché et François Gibault : deux cent cinquante feuillets manuscrits pour un roman de moins de deux cents pages imprimées dont l’action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre. Avec la transcription de ce manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de Voyage au bout de la nuit (1932), une pièce capitale de l’œuvre de l’écrivain est ainsi mise au jour. Car Céline, entre récit autobiographique et œuvre d’imagination, y lève le voile sur l’expérience centrale de son existence : le traumatisme physique et moral du front, dans l’"abattoir international en folie". Fabula vous invite à feuilleter le livre…, mais aussi à lire sur en-attendant-nadeau.fr : "Comment peut-on lire Céline aujourd’hui ?", un article signé par Pierre Benetti et Tiphaine Samoyault.

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À l'occasion de la parution de ce roman inédit, la Galerie Gallimard présente du 6 mai au 16 juillet une exposition (gratuite) consacrée aux Manuscrits retrouvés de Louis-Ferdinand Céline, sous le commissariat d'Alban Cerisier. Occasion de présenter au public plusieurs feuillets remarquables extraits des liasses des manuscrits retrouvés, dont le manuscrit de Guerre mais aussi ceux de Londres, de Casse-pipe et de La Volonté du roi Krogold, lequel sera exposé avec ses fameuses pinces à linge…

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Les Éditions des Saints Pères, qui avaient déjà édité le manuscrit de Voyage au bout de la nuit réapparu dans des circonstances également mystérieuses, proposeront, à partir du 20 mai, la reproduction de ce manuscrit, sous l’égide des ayants droit de Céline, François Gibault et Véronique Robert-Chovin. 

(Illustr.: Le soldat Céline en convalescence, 1915. Collection Louis-Ferdinand Céline/IMEC)

Soulèvements sociaux

Soulèvements sociaux

Depuis 2010, des contestations d'ampleur ont agité bon nombre de contextes nationaux. Si elles renvoient à des situations et des enjeux politiques à chaque fois spécifiques, il existe des expériences partagées et des récits concordants entre eux. Aux ressources argumentatives classiques (lutte contre la précarité, l’injustice, les inégalités économiques, etc.) s’ajoute une revendication à l’élargissement des orientations du vivre, des formes de vie, en somme à une transformation existentielle des manières d’être. Les soulèvements contemporains se singularisent également en tant qu’ils ont tendance à s’accompagner à un moment ou à un autre de violences plus ou moins grandes. Cette recrudescence de la violence, généralement de faible intensité inquiète en particulier devant le constat d’une rupture des pratiques de délibération et d’une incapacité du système démocratique à faire face à la montée des postures radicales, à l’impatience populaire, et aux accès de colère voire de rage.

À l'initiative de Pauline Hachette et de Romain Huët, la récente livraison de la revue Socio étudie ces deux questions centrales, sous le titre "Soulèvements sociaux. Destructions et expérience sensible de la violence" : pourquoi le recours à la violence et à la destruction matérielle attire-t-il au point que nombreux sont ceux qui y prennent aisément une part active ? Et que dit la généralisation des pratiques de violence et de l’agir destructif de notre époque et des attentes existentielles qui se nichent en leur creux ? Que disent ces phénomènes sur notre époque, et sur la façon dont les révoltés s’y prennent pour le domestiquer ?

Faut-il faire l'éloge de la traduction ?

Faut-il faire l'éloge de la traduction ?

Tiphaine Samoyault faisait paraître l'an passé Traduction et violence (Seuil, coll. Fiction & Cie), dont Fabula avait donné à lire l'introduction : elle nous invitait à "ne ne plus voir dans la traduction le seul espace de la rencontre heureuse entre les cultures mais de la comprendre comme une opération ambiguë, complexe, parfois négative". Barbara Cassin défend une position qu'on aurait tort de croire plus irénique : après le catalogue de l'exposition tenue en 2017 à la Fondation Bodmer, publié avec Nicolas Ducimetière sous le titre Les Routes de la traduction. Babel à Genève, l'Académicienne publie un Éloge de la traduction, sous-titré Compliquer l'universel (Fayard). Dans le sillage du Vocabulaire européen des philosophies, Dictionnaire des intraduisibles, paradoxalement traduit ou en cours de traduction dans une dizaine de langues, Barbara Cassin invite à se méfier de l’Un et de l’universel, et se sert de l’outil sophistique pour faire l’éloge de ce que le logos appelle "barbarie", des intraduisibles, de l’homonymie. "Pour combattre l’exclusion, cette pathologie de l’universel qui est toujours l’universel de quelqu’un, elle propose un relativisme conséquent – non pas le binaire du vrai/faux, mais le comparatif du "meilleur pour". La traduction est un savoir-faire avec les différences, politique par excellence, à même de constituer le nouveau paradigme des sciences humaines. Parce qu’elles compliquent l’universel – dont le globish, langue mondiale de communication et d’évaluation, est un triste avatar – les humanités sont aujourd’hui passées de la réaction à la résistance".

Signalons aussi la récente parution de l'essai de Souleymane Bachir Diagne, De langue à langue. L'hospitalité de la traduction, qui nous invite quant à lui à imaginer Babel heureuse.

Temps et photographie

Temps et photographie

Jean-Christophe Bailly fera paraître le 13 mai dans la collection "Fictions & cie" des éditions du Seuil un essai intitulé Une éclosion continue. Temps et photographie qui regroupe une série de réflexions sur l’événement photographique comme tel, un développement sur le rapport complexe de Baudelaire à la photographie, ainsi qu'une sélection des textes rédigés au cours des vingt dernières années à partir des expériences menées par les photographes eux-mêmes (Bernard Plossu, Sarah Moon, Benoît Fougeirol, Marc Trivier, Anne-Marie Filaire, Marco Barbon, Samuel Hoppe, Valérie Jouve...). "Le temps, nous ne le voyons de face qu’au moment de mourir mais la photographie nous a donné le pouvoir étrange de le saisir par des coupes qui l’interrompent et le suspendent. Chacune de ces coupes agit comme une césure et comme une éclosion : par le choix de l’instant et du cadre, une éruption de sens est délivrée chaque fois." Si l’exubérante quantité d’images disponibles contribue à dissimuler ce pouvoir propre, c'est bien lui qu'Une éclosion continue cherche à comprendre. Fabula donne à lire l'Avant-propos et le début de l'ouvrage…, et renvoie aussi ses lecteurs à la très riche entrée "Photographie" de l'Atelier de théorie littéraire.

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