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Tintinnabula, cloches et clochettes. Actualités de la campanologie, de l’Antiquité au XXIe s. (L’Isle-Jourdain, France)

Tintinnabula, cloches et clochettes. Actualités de la campanologie, de l’Antiquité au XXIe s. (L’Isle-Jourdain, France)

Appel à communication pour le colloque

“Tintinnabula, cloches et clochettes.

Actualités de la campanologie, de l’Antiquité au XXIe siècle”

Les 6-7 mars 2025 à L’Isle-Jourdain

(english version…)

Objet phare de la culture chrétienne occidentale et des paysages sonores parcourus par Alain Corbin dans son ouvrage sur la France du XIXe siècle, la cloche a connu une histoire multiforme et complexe, mais toujours très riche. Objet sonore ou instrument de musique, elle est aussi un objet hautement identitaire et symbolique dont le tintement ou la sonnerie font écho à une variété de constructions sociales et politiques. La désignation même de l’objet évolue largement au cours du temps, de l’Antiquité la plus archaïque aux usages les plus contemporains. Outre la terminologie servant à la désigner, la cloche devient, d’un petit objet sonore de bronze à l’usage agricole, domestique et cultuel, un artefact monumental pouvant même, lorsqu’il est mis en série, former des carillons polyphoniques. Cette transition entre la fin de l’Antiquité et le Moyen Âge a questionné précocément de nombreux érudits et théologiens, ce dès le VIIIe siècle de notre ère. La vision médiévale puis moderne de la cloche, souvent construite à partir des seules données littéraires mais aussi iconographiques, a longtemps conditionné et conditionne encore notre vision de l’objet, chez les Anciens polythéistes comme chez les Juifs et les premiers Chrétiens. Aux époques modernes et contemporaines, la cloche, dans le monde occidental mais aussi dans d’autres aires culturelles, s'enrichit de sens supplémentaires qui s’ajoutent à cette polysémie préexistante. Le recul, dans le paysage français du moins, des sonneries religieuses face à l’occupation du paysage sonore par le pouvoir civique et de ses sonneries propres a encore modifié le sens de l’objet, tantôt vu comme élément de résistance, élément identitaire ou au contraire archaïsant. Si ce colloque propose de concentrer son attention sur l’objet “cloche”, compris dans une acception la plus large possible afin de saisir cette complexité de sens, il fait également le choix de le voir sous un angle totalement diachronique, sans restriction chronologique, géographique ou culturelle. Plusieurs axes seront ainsi définis :

Un axe littéraire et archéologique (facture, usages, représentations) :  dans quels contextes sont retrouvés les clochettes et les cloches, comment l’objet évolue-t-il à certaines périodes (IIIe-Ve siècle, VIIIe siècle, XIX-XXIe siècles) et comment est-il représenté dans différentes sources (iconographique, littérature, symbolique) ?

Un axe historiographique : comment la cloche est-elle nommée, désignée, identifiée dans les sources anciennes, médiévales, modernes ou contemporaines ? Comment les érudits de l’époque médiévale et moderne traitent-il de cet objet au regard de leurs propres questionnements et des données dont ils disposent à propos de l’Antiquité ?

Un axe de réception qui questionnera les représentations et évocations actuelles de la cloche à travers sa patrimonialisation (identification, conservation, muséographie), sa présence dans des médias contemporains (cinéma, littérature jeunesse, expositions, etc.) ou encore sa présence dans les imaginaires collectifs (agentivité, psychologie, ethnologie, etc.)

Ce colloque s’adresse aussi bien à des chercheurs confirmés qu’à de jeunes chercheurs doctorants ou docteurs, dont la proposition de communication peut s’inscrire dans l’un ou dans plusieurs des champs disciplinaires suivants : histoire, histoire de l’art, archéologie, littérature, théologie, anthropologie, musicologie, muséologie, fonderie sans que cette liste soit restrictive.

Les propositions de communication seront à faire parvenir à arnaud.saura-ziegelmeyer@ict-toulouse.fr avant la date du 15 juillet 2024. Elles devront obligatoirement comporter : 

un titre et un résumé de 1500 signes maximum, espaces compris.

une courte notice biographique présentant le ou les auteurs

Après réunion du comité scientifique, une réponse sera donnée à chaque auteur d’une proposition le 16 septembre 2024 par retour de mail.

Le Musée Européen d’Art Campanaire de l’Isle-Jourdain, inauguré en 1994 sous le patronage de François Mitterrand et de Jean-Paul II, abrite aujourd’hui la plus grande collection européenne d’art campanaire, couvrant ainsi une histoire allant de l’Antiquité au XXe siècle, avec des éléments provenant de différents continents et de différentes aires culturelles. Il accueillera l’ensemble des activités du colloque, mais également des activités de médiation et d’exposition le temps de ce dernier, à destination des intervenants comme du grand public.

Organisation :

Arnaud Saura-Ziegelmeyer, Maître de Conférences en Histoire ancienne, Institut Catholique de Toulouse.

Pour toute question : arnaud.saura-ziegelmeyer@ict-toulouse.fr

Comité Scientifique :

Christophe Balagna, Maître de Conférences en Histoire de l’art médiéval, Institut Catholique de Toulouse

Angela Bellia, Chercheuse au Consiglio Nazionale delle Ricerche, Istituto di Scienze del Patrimonio Culturale, Napoli

Régis Courtray, Maître de Conférences en Langue et Littérature Latines, Université Toulouse II Jean Jaurès

Adeline Grand-Clément, Professeure d’Histoire Grecque, Université Toulouse II Jean Jaurès

Arnaud Saura-Ziegelmeyer, Maître de Conférences en Histoire ancienne, Institut Catholique de Toulouse

Partenaires :

Institut Catholique de Toulouse, UR CERES, https://www.ict-toulouse.fr/presentation/#

Conservation départementale du Patrimoine et des Musées du Gers, Musée Campanaire de l’Isle-Jourdain, https://www.patrimoine-musees-gers.fr/le-reseau/musee-de-lisle-jourdain/

Université Toulouse II Jean Jaurès, EA PLH, https://plh.univ-tlse2.fr/